Un parcours académique

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Le long processus de formation débute à l’école de dessin d’Angers. De 1833 à 1837, Lenepveu y suit les leçons du directeur, le peintre Jean-Michel Mercier, qui encourage son élève talentueux.

Le jeune artiste angevin part étudier à Paris en 1837 grâce au soutien financier de sa ville natale. À l’École des beaux-arts, il bénéficie d’un enseignement basé sur le dessin.

En 1844, il remporte le concours de tête d’expression peinte, et en 1845 le concours de demi-figure peinte, une étude anatomique masculine d’après nature. aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa

Torse ou demi-figure peinte, 1845, huile sur toile, 100 x 81 cm, lauréat du concours de demi-figure ou du torse peint, dépôt réglementaire de l'élève à l'école. École nationale supérieure des beaux-arts, Paris, inv. Torse 63. © RMN-Grand Palais, avec l'aimable autorisation de l'ENSBA aaaaaaaaaaaa

Lenepveu intègre parallèlement dès 1838 l’atelier privé du peintre néoclassique François Picot, réputé pour former des artistes au prix de Rome. Il y perfectionne sa technique picturale. Parmi ses condisciples se trouvent les frères Pils, Cabanel, Bouguereau et Benouville.

Pendant près 10 ans, il tente le concours du Prix de Rome chaque année, sans succès.

En 1844, il présente Cincennatus recevant les député du Sénat, où il obtient la seconde place. En 1846, il peint Alexandre et son médecin Philippe. Enfin, en 1847, il est lauréat du Prix de Rome avec La Mort de Vitellius.

J.-E. Lenepveu, Cincinnatus recevant les députés du Sénat, huile sur toile, 1844, 114,5 x 146,5 cm, concours du prix de Rome, deuxième Grand Prix, Angers, musées, inv. MBA J 251

La Mort de Vitellius

À la mort de Néron en l’an 69, l’Empire romain connaît une guerre civile. Son successeur, Vitellius, fait preuve d’une grande cruauté et devient vite impopulaire. Capturé, il est lapidé par la foule romaine et mis à mort.
Ce sujet imposé au Prix de Rome de 1847 fait débat. Sa sauvagerie est dite propice au laid et à la bizarrerie. Mais Lenepveu utilise cette violence pour proposer une composition énergique et des figures expressives. Son œuvre, jugée la plus aboutie, lui vaut le Premier Prix.

Jules-Eugène Lenepveu, Mort de Vitellius (détail), 1847,

huile sur toile, 146,5 x 114 cm, École nationale supérieure des beaux-arts, Paris, inv. PRP 93.
© RMN-Grand Palais, avec l'aimable autorisation de l'ENSBA

Après avoir bénéficié d’un enseignement académique, été pensionnaire puis directeur à l’Académie de France à Rome, Lenepveu dispense des cours de dessin aux élèves de l’École des beaux-arts de Paris de 1883 à 1898.

Anonyme, Lenepveu et les pensionnaires de l'Académie de France à Rome, 1874, photographie, coll. part.