Apocalypse des mal assis - Dessin

Apocalypse des mal assis

Dessin

Peintre-cartonnier

Lurçat Jean En savoir plus

• Lieu de naissanceBruyères
• Lieu de décèsSaint-Paul-de-Vence
• Date de naissance1892
• Date de décès1966
• Nationalité / CultureFrançaise
• FonctionPeintre

1945

Gouache

Hauteur en m : 0,38

; Largeur en m : 0,57

Cette gouache formerait, avec quatre autres appartenant à la même série, un avant-projet de tapisserie dont le carton aurait été détruit dans l’atelier de l’artiste lors des combats de la Libération.
De façon tout à fait inhabituelle, Jean Lurçat s’est longuement expliqué sur la signification de cette oeuvre : « En réalité, l’Apocalypse des mal assis, c’était pour moi, vers 1943, début 1944, l’aventure des Drieu [l’écrivain Pierre Drieu La Rochelle (1893-1945)], des Céline [l’écrivain Louis-Ferdinand Céline (1894-1961)], et de tant d’autres noms chargés de moins de sève et de talent. Et puis après, ça a grandi. Les mal assis sont devenus tous les imbéciles - il n’y a pas d’autre mot - qui ont cru au triomphe du nazisme ». L’Apocalypse n’est pas ici comprise comme révélation, mais comme cataclysme purificateur : « Les gants et les chaises, cela m’a travaillé à la même époque. Le siège, la chaise, le fauteuil. Tout ce qui permet de se caler les fesses et la conscience. Le fauteuil, c’est sûr de soi, c’est repu... Mais parmi tous ces gens qui rêvaient d’être à l’orchestre, il y en a un certain nombre qui se sont retrouvés le cul... entre deux chaises ! [...] J’ai introduit les gants dans les Mal Assis parce que, pour moi, le gant, ça a toujours été le mondain, roulé dans la farine... La high society qui se trompe et qui est trompée... Le gant, c’est son côté cocu... Dans la démarche des Mal Assis, il y avait, à mon sens, cet aspect Avenue du Bois... Ce qui est drôle, c’est qu’Eluard [le poète Paul Eluard (1895-1952)] avait été frappé par ça lui aussi... Dans « Courage », il parle des résistants et il les oppose aux beaux officiers nazis : Nous qui ne sommes pas casqués // Ni bottés, ni gantés, ni bien élevés... » (Jean Lurçat, dans Claude Faux, Lurçat à haute voix, Paris, 1962, p. 100).

"Apocalypse des mal assis n°2 forme, avec quatre autres appartenant à la même série, un avant-projet de tapisserie dont le carton fut détruit dans l’atelier de l’artiste lors des combats de la Libération. De façon tout à fait inhabituelle, Jean Lurçat s’est longuement expliqué sur la signification de cette oeuvre : « En réalité, l’Apocalypse des mal assis, c’était pour moi, vers 1943, début 1944, l’aventure des Drieu, des Céline, et de tant d’autres noms chargés de moins de sève et de talent. Et puis après, ça a grandi. Les mal assis sont devenus tous les imbéciles, - il n’y a pas d’autre mot - qui ont cru au triomphe du nazisme » (Jean Lurçat, dans Claude Faux, Lurçat à haute voix, Paris, 1962)." (françoise de Loisy, 2018)

Dessin

2015.3 Achat vente publique Chevau-Légers Enchères

En réserve

2015.3.1

Musée des Beaux-Arts