L'Amour à l'espagnole - Tableau

L'Amour à l'espagnole

Tableau

Peintre

Le Prince Jean-Baptiste En savoir plus

• Lieu de naissanceMetz
• Lieu de décèsSaint-Denis-du-Port
• Date de naissance1734, 17 septembre
• Date de décès1781, 30 septembre
• Nationalité / CultureFrançaise
• FonctionPeintre

1773

Peinture à l'huile

Hauteur sans cadre en m : 0,735

; Largeur sans cadre en m : 0,600

; Hauteur avec cadre en m : 0,95

; Largeur avec cadre en m : 0,825

; Epaisseur avec cadre en m : 0,0105

Dans un intérieur bourgeois, une jeune femme semble assoupie. Penché à la fenêtre, un jeune homme lui joue de la guitare. Le sujet du tableau est l’Amour à l’espagnol, jeu de séduction. Ces deux personnages sont vêtus de costumes luxueux, mais n’ayant cependant rien d’espagnol. Ce terme désigne en fait, au 18e siècle, une mode de fantaisie s’inspirant des tableaux flamands et des costumes de théâtre contemporain.
L’auteur de ce tableau, Jean-Baptiste Le Prince, est un peintre français séjournant cinq ans en Russie. À son retour en France, il introduit la mode russe et se spécialise dans les scènes de genre.
Considéré comme son chef-d'œuvre, ce tableau, acheté lors d’une vente publique en 2012, a appartenu à Pierre-Louis Eveillard de Livois (1736-1790). Ce grand amateur angevin a possédé une importante collection de scènes de genre, sujets mythologiques, paysages et scènes galantes. Elle constitue, pour le musée des Beaux-Arts, un fonds originel et majeur pour a peinture française du 18e siècle.

Signé et daté Le Prince 1773, le tableau L’Amour à l’espagnole est sur sa toile d’origine et porte au dos le cachet de cire de la collection de Pierre Louis Éveillard de Livois. Ce collectionneur angevin (1736-1790) exposait dans son hôtel de la rue Saint-Michel à Angers environ 450 tableaux des XVIIe et XVIIIe siècles européens, dont la moitié constitue depuis 1799 le coeur de la riche collection du musée des Beaux-Arts d’Angers.
Ce tableau est emblématique tant de l’artiste dont il constitue le chef d’oeuvre que de l’histoire du collectionnisme angevin. Son acquisition exceptionnelle en vente publique chez Sotheby’s à Paris, le 9 novembre 2012, a été rendue possible grâce à une opération inédite de mécénat qui a réuni la générosité de deux fondations (Mécène et Loire, Crédit Agricole), de la société des Amis « Angers Musées Vivants », d’une dizaine d’entreprises et de nombreux particuliers, auxquels se sont joints les pouvoirs publics (Ville d’Angers, Région des Pays-de-la-Loire, État). Commandée par le financier Laborde et présentée au Salon de 1773, la toile a rapidement été acquise par Livois. Le peintre Pierre Sentout la décrit ainsi en 1791 : « Ce tableau dont la composition est aussi séduisante que la couleur en est belle, représente dans un appartement une jeune et jolie espagnole endormie dans un fauteuil, d'un costume riche & élégant ; auprès d'elle, on voit une table avec un tapis & une corbeille de fleurs dessus ; par côté est une fenêtre ouverte, où un jeune espagnol vient chanter en s'accompagnant d'une guittare. ». Les deux protagonistes de cette scène galante n’ont rien d’espagnols, ce terme faisant référence à une mode vestimentaire de fantaisie, quelque peu désuète, aussi bien inspirée des tableaux flamands que du théâtre contemporain. Les figures d’espagnols et d’espagnolettes connurent un vif succès pendant tout le XVIIIe siècle, de Watteau à Fragonard. L’Amour à l’espagnole est parfaitement représentatif du goût de Livois pour la peinture contemporaine de son époque, cette « belle métresse » à laquelle il voua une passion ardente et éclairée. (A. James-Sarazin)

Signé et daté

; en bas à gauche

; "Le Prince 1773"

Cachet

; au dos

; Cachet aux armes du marquis de Livois au centre de l'entretoise horizontale du châssis.

Peinture

Collection privée

; Livois, héritiers

; 1799 : Date de début

Collection privée

; Eveillard de Livois Pierre-Louis

; 1790 : Date de décès

Collection privée

; Laborde Jean Joseph

2012.38 Achat par préemption Sotheby's Paris

Exposé au musée des Beaux-Arts

2012.38.1

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