La chapelle Sainte-Marie de l'hôpital

Lenepveu relève le défi des ambitieuses commandes en s’inspirant de la Renaissance et du baroque. Dans le chœur, La Bénédiction de la chapelle, peinte avec l’assistance d’Henri Guifard pour les ornements, est spectaculaire.

Les Orphelins et Les Orphelines de l’hospice en prière, positionnés de part et d'autre de La Bénédiction semblent ainsi assister à la célébration.

Dans le transept sud, La Présentation au Temple (1862), La Vierge sur le chemin du calvaire (1859) et L’Annonciation (1866) s’harmonisent avec l’architecture intérieure.

Le plafond du théâtre d'Angers (1871) constitue une version déclinée de celui de l’Opéra de Paris exécuté simultanément. Il montre son talent dans ces compositions d’envergure. Auguste Magne, le second architecte du chantier, en conçoit le programme pictural. Lenepveu s’entend vraisemblablement avec lui sur le projet pour lequel il propose de travailler gracieusement.

Le plafond du théâtre angevin est le dernier et le seul plafond de salle de spectacle encore visible aujourd’hui. Véritable Olympe du Second Empire, son sujet allégorique sur les Quatre Éléments est en adéquation avec la destination de l’édifice. Les groupes de L’Air, La Terre, L’Eau et Le Feu sont respectivement symbolisés par L’Apothéose d’Apollon, Le Triomphe de Bacchus, La Toilette de Vénus et L’Enlèvement Proserpine. Toutes ces figures se répartissent avec virtuosité dans la coupole peinte.

L’Entrée de François I^er à Angers en 1518 est une des rares scènes historiques dans le corpus de Lenepveu. Le sujet est cohérent avec l’architecture de style de la première Renaissance de l’hôtel de Pincé. Dans la phase d’élaboration, Lenepveu multiple les études préparatoires pour la représentation équestre royale, le cortège de la Cour et la délégation des édiles angevins. Il adopte une démarche méticuleuse en s’attachant aux moindres détails dans un souci quasi archéologique.