La collection David d'Angers

Pierre-Jean David (1788-1856) est l’une des figures emblématiques des musées d’Angers, d’abord en tant que sculpteur, mais également en tant que donateur.

Très tôt, dès 1811, il décida d’envoyer ses premiers travaux récompensés à la ville d’Angers : La Douleur et La Mort d’Epaminondas, pour laquelle il reçut le Premier Grand prix qui lui permit de rejoindre l’Académie de France à Rome. Jusqu’à sa mort, il eut à cœur de faire parvenir à sa ville natale un modèle de ses principales réalisations, en reconnaissance du soutien financier octroyé par la Municipalité au début de sa carrière. Il incita ses héritiers à agir de même et les envois furent ainsi poursuivis par sa veuve, Émilie, et ses deux enfants, Robert et Hélène.

Outre ses propres travaux, furent aussi données des sculptures et des dessins de grande qualité, principalement du XIXe siècle. Des peintures, des miniatures, des daguerréotypes, des photographies, des gravures et des objets de famille complétèrent cet ensemble déjà riche.

Sa collection comportait également des antiquités égyptiennes et gréco-romaines, et des œuvres orientales, des miniatures indiennes, a priori plus inattendues. David, tout comme ses contemporains, a connu les prémices de la découverte de l’Orient. Peut-être que cet intérêt fut éveillé par l’un de ses proches, le voyageur, écrivain et orientaliste Théodore Pavie né lui aussi à Angers. Sa bibliothèque contenait ainsi plusieurs ouvrages concernant l’Asie et les Indes.


Pour en savoir plus, consultez les catalogues des expositions David, Géricault, Friedrich & les autres : dessins et miniatures de la collection de Pierre-Jean David d'Angers, Angers : Musées d'Angers, 2005 et Curiosités, un certain goût de l'ailleurs, collectionneurs angevins du XIXe siècle, Angers : musées, Lille : éditions Invenit, 2015.

Portrait de David d’Angers avec la liberté voilée, par E. Thiesson, 1845, Angers, musées, inv. 2005.0.165.2